Il est temps d'en finir avec le système clos (et sclérosé) des "Grandes Ecoles" (Polytechnique, Centrale, HEC, Science Po, ENA, les ENS dans une moindre mesure, etc). Même s'il en sort aussi des gens biens, ces formations servent surtout à renforcer les liens au sein de groupes qui sont par la suite amenés à être influents (politiquement et économiquement entre autre).
Exemple: Quand tu hérites de l'entreprise de papa et que tu dois te choisir un DG (parce que tu es toi-même incompétent, que le domaine de l'entreprise ne t'intéresse absolument pas, que tu es trop occupé à siégé au conseil d'administration d'une autre boîte, toutes ces causes n'étant pas exclusives les unes des autres et la liste n'est pas exhaustive), tu va naturellement choisir ton "copain" qui a fait HEC avec toi et qui était pas mauvais en gestion, plutôt qu'un inconnu qui sort de faculté...
On peut faire la même avec "tu es nommé préfet et tu dois choisir un sous-préfet" ou "tu obtiens un poste au ministère de la recherche et tu dois former un groupe de travail" etc, etc.
Que les "élites" cherchent à se protéger et à maintenir sur le long terme leur position dominante n'est pas surprenant (c'est même tout à fait logique et cohérent de leur part). Que cela se fasse aux frais du contribuable moyen, c'est ça qui est emmerdant. Si toutes ces formations étaient 100% privées et financées sur fonds propres, je dis pas (même si ça continuerait de me faire vomir sur le principe, mais j'imagine qu'on ne peut pas les obliger à se mêler à la "populace"), mais là non!
Ah tiens, je connaissais pas ces détails sur les normaliens... intéressant. Mais la raison pour laquelle j'avais ajouté "dans une moindre mesure", c'est que les normaliens finissent en majorité (d'après un mien collègue normalien) comme profs et/ou chercheurs, donc avec une influence sur l'ensemble de la population nettement plus limitée quand même par rapport aux polytechniciens et autres enarques.
Budmo !