Seulement 36 kilomètres de long, et l'une des côtes les plus célèbres du monde, voici un aperçu de la Gold Coast australienne, genre de côte d'Azur de l'hémisphère Sud.

Un lieu pourtant bien plus intéressant que je ne l'aurais pensé.


À 1000 kilomètres plus au Nord de Sydney (une pacotille en comparaison de la superficie totale de l'Australie), à la frontière entre les états du New South Wales et du Queensland, on trouve cette fameuse bande de côte qui bénéficie depuis quelques décennies d'un boom touristique incroyable. Nous y sommes allés le weekend dernier grâce aux compagnies low-cost qui desservent la destination.

Hop, une heure et quart d'avion, une heure de décalage horaire et nous atterrissons au ''Gold Coast Airport'' de nuit. L'heure est tardive et trouver une caisse à louer est difficile puisque nous sommes bien évidemment partis complètement à l'arrache. Le Avis du coin nous propose une grosse caisse de Jacky, la seule bagnole restante, que nous nous empressons de prendre. L'humidité ambiante est impressionnante; je croyais au début que la pluie était responsable des sols détrempés.

Nous voilà lancés sur les routes la nuit, avec pour seule carte un truc super détaillé dans le genre de celle que vous avez ci-dessous. Nous nous barrons immédiatement des buildings et roulons vers le Sud afin de trouver une plage déserte sur laquelle camper.




Après quelques tours dans des zones résidentielles, pas mal de sens interdit et de culs de sac, nous nous engageons sur des routes désertes en espérant trouver la mer. Yeah ! Nous arrivons dans un genre de réserve naturelle; on entend le bruit de l'écume. Sac de couchage à la main, nous traversons un sentier super glauque dans la forêt, sans lampe torche et en short, avec en prime plein de toiles d'araignées dans la tronche. Vous pouvez rire mais je vous laisse imaginer toute la faune qu'on trouve régulièrement en Australie et particulièrement nos potes les mygales qui aiment bien les coins humides.

En arrivant sur la plage nous psychotons intensément à la vue du sable qui semble criblé de gros trous profonds. Serpents ? Araignées ? Bon, nous nous sommes aperçus en fait que ce sont des colonies de crabes qui vivent dans le sable et qui creusent les trous. Ouf.

Le lendemain, la suprise est de taille: la plage sur laquelle nous nous trouvions est bel et bien déserte mais en plus absolument gigantesque:






Ouch... Absolument magnifique. La lumière du matin est sublime; c'est le moment d'aller tâter les vaguelettes.




Nous continuons plus tard dans la journée vers le Sud à la recherche d'autres endroits et tombons sur de jolies plages et criques. Les couleurs verte et émeraude me rappellent instantanément les plages de Nouvelle-Zélande. Ça change agréablement de Sydney qui est quand même un peu plus aride.






Après cette agréable découverte, c'est le moment pour nous de retourner à la civilisation. Nous rebroussons chemin en direction de Brisbane au Nord, histoire de jeter un oeil à ce que donne le tourisme de masse, à peine une vingtaine de kilomètres plus haut. Le choc est instantané. Pour vous donner un ordre d'idée, la Gold Coast, telle que tout australien se l'imagine, donne ça :








Un conglomérat de tours résidentielles, de parcs d'attraction, une grande motte puissance dix, perdu au milieu d'une nature à la beauté fascinante. La Gold Coast s'est développée dans les années 50, juste après la guerre, afin de faire face à un besoin touristique grandissant. Les années 70 et 80 ont été l'apogée du n'importe quoi architectural, notamment avec l'explosion tourisme asiatique. Dans les années 80, l'endroit se payait une sale réputation de lieu de débauche où l'on ne comptait plus le nombres d'arnaques et de promoteurs peu scrupuleux. Aujourd'hui encore reste ce côté un peu subversif de l'endroit, surtout avec Surfer's Paradise, le "Cancoon" des étudiants australiens.




Toujours plus loin dans le débile, voici par exemple la plus haute tour résidentielle du monde.




Pour ne pas complètement tomber dans le côté négatif pénible, c'est tout de même assez fun de voir ces tours sur la mer ou ces espèces de criques artificielles plutôt jolies.






Nous passons le reste de l'aprèm sur le célèbre spot de Snapper Rocks dans des vagues absolument parfaites. Et là, soudainement, on voit dans les vagues translucides un banc de quatre ou cinq dauphins jouer au milieu des surfers. J'ai halluciné ma maman en voyant les vagues se lever. Les bestioles viennent prendre les vagues et font des bonds à 10 centimètres de nous. Un souvenir absolument inoubliable.







Nous terminons le lendemain par un ultime glandage sur la plage et une petite visite dans un genre de parc avec des bestioles locales en semi-liberté. Il nous faut malheureusement avorter notre marche dans les mangroves pour cause d'avion qui attend à l'aéroport. Dommage; il y a vraiment de quoi faire vers l'intérieur en s'éloignant un peu de la côte.

Présentation des habitants des lieux:

Les ibis, qui semblent pulluler dans le coin et qu'on trouve aussi dans les endroits crades et les poubelles de Sydney.




Un petit croco d'eau douce qui attend patiemment sa bouffe. On a connement essayé de lui jeter un petit bout de bois sur le museau et quelques trucs dans la flotte mais la bestiole est restée complètement immobile. Flippant.




Voici le Casoar, un genre d'émeu ou d'autruche locale. Ces bestioles sont très agressives et ont même sur les pattes une grosse griffe pour se défendre. Un gamin s'est notamment fait littéralement éventrer il y a quelques années dans la région.




J'ai beaucoup aimé la végétation dans le parc. Il y a énormément à faire si vous aimez les plantes. Vous remarquerez les énormes lianes sur les troncs.






La sublime mangrove locale, véritable enchevêtrement de troncs et branches, le tout baignant dans un espèce de marécage bourré de moustiques et d'araignées. A noter que les mangroves subissent l'influence des marées.




A bientôt pour une autre petite visite!