Sunshine, quand la SF reprend son envol
Dire que j'attendais Sunshine est un euphémisme, Danny Boyle nous avait déjà particulièrement flatté la rétine ou offert des scénarios plutôt sympathique avec Une vie moins ordinaire, Train Spotting ou encore 28 jours plus tard (qui malgré le fait que je ne l'avais pas aimé possède des qualités indéniables) ; cette fois il nous revient dans un film de science-fiction ou il arrive à éviter les clichés et à nous tenir en haleine jusqu'au bout. Quand on y réfléchit, Sunshine c'est un scénario simple. 2057, Icarus II vient de prendre son envol et doit larguer une bombe stellaire au coeur du soleil pour éviter son extinction et de ce fait sauver l'humanité. L'équipe, composée de 7 membres... scientifiques, astronautes, pilotes... les meilleurs en somme.
Etant pourtant très doué, ils se voient obligés de faire un choix à l'approche du soleil, lorsqu'ils détectent un signal de détresse d'Icarus I, premier projet identique à leur mission mais ayant apparemment échoué. C'est alors que tout commence à partir en vrille.
On ne va pas entrer dans les détails, trop de spoiler tuerait tout l'interet du film. Ce qu'il faut retenir c'est que Danny Boyle a encore réussi un tour de force dans un domaine qu'il n'a jamais abordé. Il reste loin de tout cliché : qu'est-ce-qu'il est plaisant de regarder un film sans avoir cette sensation de patriotisme américain grand sauveur de l'humanité a chaque minute du film !
Au delà de la réalisation quasiment sans faille, l'équipe de réalisation a apporté un soin tout particulier au son et à l'image... les effets spéciaux sont à tomber à la renverse, les ambiances sonores bercent ou rendent mal à l'aise le spectateur, les musiques nous prennent aux trippes (le passage de la réparation du bouclier solaire est purement énorme musicalement) et le scénario prend progressivement son envol sans pour autant tomber dans le pathétique.
Sunshine, c'est un peu un Solaris, moins lent, mais pas trop rapide quand même, avec des scènes oppressantes parsemées intelligemment, sans pour autant rentrer dans le film "d'action spatial" pur et dur. Danny Boyle met aussi en avant a plusieurs reprises la beauté de la nature en introduisant progressivement le soleil comme un personnage a part entière qui reste malgré les calculs les plus pointus qu'aient pu réalisés les scientifiques a bord, leur plus grand crainte. Ces scènes contemplatives sont de toute beauté et nous donne envie d'avoir l'opportunité de voir ça un jour.
Il reste des éléments discutables vers la fin du film, mais ça, on en parlera dans les commentaires pour ceux qui seront allés voir le titre. Je suis un fan de ce genre de film, et il me parait évident que je suis parfois très subjectif a leur sujet. Cependant, Sunshine reste un divertissement excellent et sans aucun doute une nouvelle réussite de Danny Boyle.
Sources de l'article
Sunshine-Lefilm
Sunshine Exploration