Penumbra : un survival old-school
Voici un (court) jeu qui propose une ambiance à la Doom3 façon point and click. Penumbra est un survival-horror classique. On y incarne un homme désabusé qui, après la mort de sa mère, reçoit une lettre de son père (parti avant sa naissance). De blabla en aiguille, le fils se retrouve à l'entrée d'une station ensevelie sous la neige au Groënland. Ca c'est l'intro, racontée par des dessins (et oui je sais, c'est merdique).
Le jeu débute donc dans la base. Comme on peut s'y attendre, aucun bruit, lumières faibles sinon inexistantes, solitude. L'interface est réduite au strict minimum : un menu d'inventaire, des touches d'accès rapide aux objets pré-sélectionnés. Ceci excepté, aucun HUD n'est présent à l'écran. Seul un pointeur apparaît au milieu de l'écran, quand on vise quelque chose de précis : un oeil pour examiner, ou une main pour saisir les objets. Le moteur physique (propriétaire, comme le moteur graphique) permet de saisir les objets et de les balancer. C'est parfois utile (on a un ou deux puzzles où il faut entasser/bouger des objets), certaines portes/casiers doivent être ouverts en tirant/poussant la porte.
Ce qui est marrant avec ce "jeu", c'est qu'il fait retrouver l'esprit point'n'click : on se retrouve vite à fouiller chaque salle en pointant tous les objets pour savoir lesquels sont susceptibles d'être pris par le personnage, puis on essaie les objets sur des machines de l'environnement, ou on essaie de les combiner pour voir si ça marche...
C'est bien beau tout ça, mais la baston ? Hé bien, pour faire simple, pas de baston. Il y a des ennemis, mais on n'a pas d'arme à proprement parler pour les buter. On a bien de la dynamite, mais essayez de vous battre avec, je vous promets que... enfin non, je ne promets rien. Il faudra donc composer avec l'environnement pour tuer / fuir.
Bien entendu, un tel jeu comporte des défauts : on peut citer les textures assez baveuses, l'aliasing, et même quelques retours Windows à l'ouverture des portes / déclenchement de cutscenes. C'est parfois assez rageant, d'autant plus que les sauvegardes ne se font qu'au chargement d'une nouvelle salle (donc on ne peut pas sauvegarder en passant n'importe quelle porte).
Ceci dit, cette histoire de sauvegarde n'est guère contraignante dans ce jeu en particulier : en effet, il a plus la vocation d'être une démo technologique plutôt qu'un jeu à part entière, et la preuve, c'est qu'il est assez (très ?) court. Comptez deux heures, voire moins.
En résumé, voici un beau jeu (c'est quand même du haut niveau pour un truc amateur, bump-mappé et tout) avec une atmosphère réussie, et en plus, c'est gratuit. Et puis, ça peut mettre du baume au coeur des développeurs en herbe, quand on sait qu'il a été fait par 4 personnes seulement...
Par contre, il semblerait qu'il nécéssite une cofig' correcte pour tourner, je dirais 2 ghz; 512 de ram et une 9800XT à peu près.
Sources de l'article
Le site officiel
Le jeu fait 200 Mo.