Pour ceux qui éprouvent un tl;dr à la vue de cet article en résumé : les gens qui analysent le monde du travail outre atlantique sont en train de s'apercevoir qu'un droit du travail très libéral se retourne invariablement contre les employés en temps de crise.
Ils réalisent aussi qu'il y a une sorte de mise en place efficace de la précarité dans le principe même de l'embauche : ainsi les jobs en free lance explosent, tu bosses au bureau mais tu n'es pas payé au forfait x h/semaine mais au dossier traité. Et évidemment 8h par jour de dossier traités sont bizarrement moins payés que 8h/jour au forfait. Sans compter que ce type de job n'apporte en général pas les avantages sociaux de l'entreprise (retraite, mutuelle voir prime de repas)
D'un autre côté l'analyste explique que si financièrement c'est rentable à court terme, à long terme des employés qui n'ont rien à foutre de la boite sont globalement moins productifs : à nombre de dossiers traités équivalent, la qualité n'a rien à voir.
Enfin socialement ils expliquent que les personnes éduqués s'en sortent mieux car il est plus facile de faire la sauterelle d'un job à l'autre tandis qu'une personne sans compétence particulière va galérer. Bref l'argent va aux riches et le coût de la crise porte sur les classes moyennes : qui galèrent pour bosser et paieront des impôts en plus.
A mon sens très bon article qui explique pourquoi on entend partout que l'Europe avec son système social un peu rigide survit un peu mieux en temps de crise et pourquoi les économies plus libérales, avec la possibilité de reporter la pression sur le quidam risquent de rebondir plus vite économiquement.
J'aime la série Stargate