Charlie et la Chocolaterie : Kreeteec
Allez, zou ! La critique ! Le jour où ils ont annoncé qu'il y allait avoir un film tiré de Charlie et la chocolaterie, de Roald Dahl, le monde a pris peur. On s'est un peu calmé quand il a été annoncé que le film allait être confié à Tim Burton. Le film est sorti en salle l'année dernière, le DVD a heurté les bacs il y a quelques semaines. Critique.
Synopsis
Willy Wonka est un über chocolatier qui a fait construire la plus grande chocolaterie du monde. Cette usine a une particularité : depuis que des employés ont décidé de pirater ses recettes de ouf, l'usine est restée fermée pendant longtemps et s'est remise en route toute seule quelques années plus tard. Un beau jour, Willy Wonka lance un concours : celui qui trouve un des cinq tickets d'or placés dans des barres de chocolat a le droit de venir visiter l'usine. Charlie Buckett, un sale pauvre, finit par trouver un des tickets et se retrouve avec quatre têtes à claques (et leurs parents) pour une visite de l'usine.
Le film
Tim Burton. Voilà, je pense qu'on sait à peu près où on met les pieds à partir du moment où on sait qui a fait le film. Décors colorés et tarabiscottés, personnages ambigüs, musique de folie (on y revient juste en-dessous). La réalisation est propre, les acteurs sont très bons, même les mômes qui sont, sauf pour Charlie -quoique-, absolument détestables. Johnny Depp est très en forme dans le rôle du chocolatier-présentateur de show télévisé un peu taré. Le film s'inscrit directement dans la filmographie de Burton (bon, à part pour la planète des Singes). Note : la VF est inchiable, je ne sais pas comment ils se sont démerdés pour rater un doublage comme ça, bref : à regarder en VOST.
La musique
Comme d'hab, c'est Danny Elfman qui s'y colle, et comme d'hab, c'est de la grosse balle. Que ce soit pour la musique d'ambiance ou les diverses chansons, c'est au poil. Oui, il y a des chansons, non, non restez, car en plus d'être musicalement très inspirées, les paroles sont assez marrantes, un peu sadiques, et joliment interpretées. Rien à redire.
Par rapport au bouquin
Dans sa globalité, le film est assez fidèle. Les auteurs ont ajouté quelques détails sur la vie de Willy Wonka sous forme de flashbacks, ainsi qu'une scène finale en rapport avec ceux-ci. Le thème développé par ces ajouts est la paternité, un peu comme dans Big Fish. On frôle de peu le cucul mais finalement ça passe assez bien. Pour le reste, la chocolaterie, le mélange joyeux/lugubre est bel et bien conservé, on passe du "Hum, ça doit bien déchirer quand même" quand on découvre l'usine à "Euh... c'est un peu glauque quand même, là, non ?" quand les différents concurrents se font éliminer. La scène avec les écureuils est un très bon exemple.
Le DVD
La qualité d'image et de son est tout à fait honnête. Pour un film aussi coloré, que ce soit pour les décors ou la musique, ils n'avaient pas intérêt à se planter. Autant dire qu'on se fait plaisir sur un home cinema. Le premier DVD ne contient que le film et l'édition collector offre un DVD bonus honnête, pas ultra transcendant mais on y apprend pas mal de trucs, comme le dressage des écureuils par exemple ou le travail de dingue qu'a dû fournir Deep Roy, l'acteur qui incarne les oompa loompas. Ah oui, on peut aussi apprendre la chorégraphie de la chanson "Augustus Gloop". Ce qui ressort de ces bonus est que le film utilise finalement assez peu d'images de synthèse, ce qui est vraiment très impressionnant.
Réalisation : 8/10
Casting : 8/10
Scènes : 7/10 (ça manque de deep throat)
Musique : 9/10
Note finale : 8/10
Sonny Crockett